La République Démocratique du Congo (RDC) a franchi une étape importante dans sa lutte contre la Mpox (anciennement variole du singe) grâce à la remise officielle d’un lot de 100 000 doses du vaccin MVA-BN, offertes par la France au cours d’une cérémonie solennelle à Kinshasa.
La remise a été effectuée par Son Excellence l’Ambassadeur de France en RDC, au nom du Gouvernement français, au Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale. Ce geste symbolise l’engagement renouvelé de la France à soutenir la RDC dans ses efforts de santé publique, face à des menaces sanitaires qui ignorent les frontières.
Un vaccin essentiel dans la prévention du Mpox
Le vaccin MVA-BN, approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), est reconnu pour son efficacité dans la prévention du Mpox. Les 100 000 doses reçues permettront de renforcer la campagne nationale de vaccination, en ciblant les groupes les plus exposés, notamment les professionnels de santé, les cas contacts, et les zones à risque épidémique élevé.
Cette dotation s’ajoute aux mesures déployées par les autorités sanitaires congolaises : surveillance accrue, mobilisation communautaire, prise en charge rapide des cas et formation du personnel de santé.

Une solidarité saluée à tous les niveaux
Lors de la cérémonie, le Directeur de Cabinet du Ministre de la Santé a remis officiellement le vaccin au Directeur Général de l’Institut National de Santé Publique (INSP), qui l’a à son tour confié au Coordonnateur du Centre des Opérations d’Urgence en Santé Publique (COUSP), pour son déploiement.
Le DG de l’INSP a salué « un geste de solidarité fort et émouvant » de la part de la France, illustrant la qualité des relations bilatérales et leur orientation vers la protection des populations. Il a affirmé que l’INSP, en tant que structure de coordination de la riposte, s’engage à gérer ce vaccin de manière rigoureuse, transparente et efficace, afin d’en maximiser les bénéfices pour la population.
> « Le vaccin MVA-BN représente une avancée concrète dans la protection sanitaire de la population congolaise. Aucun effort ne sera ménagé pour en faire un outil de sauvetage réel sur le terrain », a-t-il affirmé.
Une vision partagée pour la santé mondiale
Dans son discours, l’Ambassadeur de France a précisé que ce don représente une valeur estimée à 11 millions de dollars américains, soulignant qu’il incarne « une conviction profonde : celle d’un destin sanitaire partagé dans un monde où aucune frontière ni position géographique ne protège à elle seule contre la propagation des maladies ».
Il a insisté sur l’urgence d’apporter une réponse rapide et durable à cette épidémie, qualifiée d’enjeu majeur de santé publique nationale, et rappelé que « protéger les Congolais, c’est aussi protéger les Français ».
Ce geste s’inscrit dans une approche « Une seule santé » (One Health), soutenue par l’OMS, qui reconnaît l’interdépendance entre la santé humaine, animale et environnementale. L’Ambassadeur a appelé à une confiance mutuelle et une expertise partagée : « Le vaccin, c’est anticiper pour éviter les flambées. C’est agir pour briser la chaîne de transmission. Les efforts de tous doivent se conjuguer, car dans un monde interdépendant, aucun pays ne peut lutter seul. »

Vers un partenariat sanitaire renforcé
Cette dotation s’inscrit dans une coopération sanitaire plus large entre la RDC et la France, incluant le soutien aux systèmes de santé, aux urgences, à la recherche et à la prévention des épidémies. Elle confirme la volonté des deux États de faire de la santé un pilier stratégique de leur partenariat.
Face aux défis sanitaires multiples, ce type de soutien renforce la résilience du système de santé congolais et participe à la sécurité sanitaire globale.